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God Help The Girl voir ce complet film avec sous-titres bonne qualite

God Help The Girl

il n'est pas sorti en janvier aux US, c'était juste une seule projection en avant-première au festival de Sundance

(. ) God Help The Girl sort des comédies musicales habituelles. Un début en musique, Emily Browning en gros plan face à la caméra interprète Act of The Apostle alors qu’elle s’enfuie de l’hôpital. Mais après sa rencontre avec James elle n’a d’autres choix que de retourner d’où elle vient. On pensait partir immédiatement vers un film musical enjoué, il n’en est rien. Le spectateur revient à une triste réalité et un malaise s’installe. Eve est anorexique et Stuart Murdoch se concentre sur cette partie de la vie de l’héroïne. On est bien loin des paillettes romantiques auxquelles on s’attendait et c’est tant mieux. On assiste à quelque chose de surprenant et d’intrigant. Dans un premier temps l’image abîmée a un sens. Comme s’il s’agissait d’un documentaire, la caméra garde une distance mais nous plonge tout de même au cœur du problème d’Eve. Seulement cette image peu soignée finit par gêner. La suite du film s’avère bien plus joyeuse, grâce notamment à des séquences musicales énergiques et drôles. Dès lors le 16mm utilisé ne parvient pas à convaincre. A cela se rajoute la mise en scène imparfaite de Murdoch. Lorsque ce dernier reste dans la simplicité il maîtrise assez bien son sujet. Sauf que les séquences chantés réclament davantage d’excentricité et c’est ici le point faible de cette œuvre. Une scène musicale reste un exercice bien particulier dans la réalisation. Bien que ces moments s’avèrent très sympathiques, le réalisateur montre souvent ses limites dans le placement de sa caméra, bien trop maladroit. Plusieurs scènes passent pour des clips réalisés entre amis. Les acteurs sont filmés avec une échelle de plan aléatoire et avec des angles de prise de vue pas toujours pertinents. De plus le calage entre les paroles et les lèvres des acteurs n’est pas toujours optimal. Le résultat en devient parfois gênant. Cependant la poésie et le charme du film parvient à faire supporter ces détails.

Car le leader de Belle and Sebastian a au moins des qualités dans la direction de ses acteurs. Il est le leader d’un groupe et cela peut avoir aidé. Olly Alexander est excellent en jeune homme timide qui n’a d’yeux que pour Eve. Hannah Murray incarne un personnage lunaire, proche de celui qui l’avait révélé dans la série anglaise Skins en 2007. Son grand regard et son sourire maladroit en font un personnage étonnant et drôle. Lorsqu’elle interprète I Just Want Your Jeans sa malice emporte le spectateur qui ne voit plus qu’elle.

Enfin Emily Browning, au centre du film, ne peut laisser indifférent. Son personnage a une histoire dramatique. Elle lutte contre sa maladie, a la volonté de s’en sortir, de s’ouvrir au monde et de ne plus rester renfermée sur elle-même. Lorsque l’actrice interprète en duo Musician Please Take Heed, chanson rythmée sur un arrangement façon musique de western, peut-être la meilleure de toute cette excellente bande originale, elle monte immédiatement en puissance. Une séquence géniale où Emily Browning charme par ses quelques pas de danses simples, gracieux et appliqués. L’actrice australienne avait déjà montré ses talents de chanteuses pour les besoins du film Sucker Punch (2011) de Zack Snyder, dans lequel elle reprit Asleep (The Smiths), Sweet Dreams (Are Made of This) (Eurythmics) et Where Is My Mind. (Pixies).

Durant presque deux heure Emily Browning déambule de façon naturelle dans le cadre dans des tenues décalées et very sweet. On reste accroché aux lèvres sublimes de la jeune fille pleine de vie dont le visage rayonnant rappelle l’actrice Anna Karina (Pierrot le fou, Une femme est une femme) par sa coupe à frange et son style british. Un style qu’incarnent les trois héros, habillés de costumes géniaux, propres à une pop anglaise old school. Le trio donne au film un ton très coloré qui contrebalance avec la grisaille de l’Ecosse (. )

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